Sauvons le CEDEJ

Quotidien Al-Ahram

3 mars 2010 — À propos du procès

mercredi 10 mars 2010

Quotidien Al-Ahram
Daté du mercredi 3 mars 2010
Numéro 45012
web : http://www.ahram.org.eg/

Le ministère français des Affaires étrangères menace les licenciés du CEDEJ de réduire leurs droits financiers

Le tribunal du sud du Caire « Circonscription 30 ouvriers » a décidé hier mardi de reporter le procès intenté par les licenciés du CEDEJ suite à la décision prise par le ministère français des Affaires étrangères et du directeur Marc Lavergne de fermer la documentation du centre.

Pour compensation de perte de leur poste de travail, les licenciés ont demandé trois mois de salaire pour chaque année de travail. Après des négociations échouées avec l’administration française, les licenciés ont dû recourir à la justice en vue de défendre leurs droits approuvés par le code du travail égyptien. En réponse, ces derniers ont reçu des menaces de la part d’un haut responsable de l’Ambassade de France au Caire qui visaient à les priver d’une partie de leurs droits financiers.

Un des plaignants, qui a souhaité rester anonyme, fait savoir au journal que les licenciés ont reçu une nouvelle menace du Premier conseiller de l’Ambassade de France au Caire. En s’appuyant sur ce que la justice égyptienne traîne de longues années avant de se prononcer et que, dans tous les cas, le verdict ne serait pas en leur faveur, le Premier conseiller les a menacés de pouvoir retrancher les honoraires de l’avocat qui aura la charge de défendre la partie française de leurs droits financiers au cas où ils poursuivraient leur procès.

Les licenciés ont recouru à leur syndicat (CFDT/MAEE) — auquel ils avaient envoyé les articles du code de travail égyptien propres aux indemnisations, qui se calculent selon le nombre d’années de travail qui dépassent 25 ans pour quelques uns d’entre eux. La plupart des licenciés ont atteint l’âge de 50 ans et leurs chances de trouver de nouveaux emplois sont devenues de plus en plus restreintes. Quant aux autres licenciés, ils n’ont pas encore accompli 20 ans de travail, ce qui ne leur permet pas de toucher la pension de retraite et de fait, cette indemnisation sera leur seule source de revenu.

Il est prévu que la deuxième audience du procès ait lieu le 4 mai prochain après avoir informé le côté français des revendications des licenciés. Maître Muhammad Issa, un des avocats des licenciés, a souligné le fait que les employés du CEDEJ, dont les contrats à durée indéterminée ont été mis à terme, insistent pour bénéficier de tous leurs droits stipulés par le code de travail égyptien ainsi d’une compensation des dommages financiers et moraux suite aux déclarations faites par M. Marc Lavergne auprès des journaux égyptiens au cours desquelles il a critiqué les documentalistes pour leur incompétence et leur gaspillage des ressources du centre.

Il est à noter que le centre égyptien des droits économiques et sociaux est présidé par Maître Khaled Aly et c’est lui qui assure la saisie du procès pour la partie égyptienne.

Voir en ligne : Al-Ahram

À propos du procès.

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